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Adressage géographique parallèle & ferries LuckyBlock
Comment combiner un adressage par communes / K-Stations et un routage opportuniste (ferries mobiles) pour traverser les coupures réseau, sans exposer les adresses finales.
1. Objectif
Le but de l’adressage géographique parallèle est de rendre le réseau des maires capable de fonctionner même si toutes les télécommunications classiques sont coupées :
- en s’appuyant sur des hubs géographiques (stations K/H) associés aux communes,
- en faisant circuler des bundles LuckyBlock portés par des humains et des véhicules,
- en masquant la position exacte des personnes derrière les mairies et relais locaux.
2. Adresses logiques vs adresses géographiques
2.1. Adresses logiques (IDs Obambu)
Chaque maire, citoyen ou boîtier dispose d’un identifiant logique
OBID-* géré dans la blockchain locale :
OBID-MAIRE-COMMUNE-123-4F9A2COBID-CITOYEN-COMMUNE-045-83D1B7OBID-AGENT-MOBILE-XYZ-77AC10
Structure générale :
OBID-<type>-<commune>-<random>.
<commune>indique la commune de rattachement, rien de plus (pas le village).<random>est un suffixe aléatoire long, qui ne révèle aucune information sur la position.
2.2. Adressage géographique parallèle
En parallèle de ces IDs, le réseau maintient une carte par communes et hubs :
- Niveau public (sur la chaîne) : pays, préfecture, commune, cellule géo grossière (grille 10×10 km).
- Niveau K-Station (privé) : villages, quartiers, boîtiers S/Home desservis.
- Niveau GPS fin (privé) : coordonnées exactes, échangées seulement chiffrées entre personnes de confiance (amis, ONG, S-mobiles).
Un observateur externe ne voit donc que : « ce message est à destination d’un ID servi par la commune X dans telle zone », sans savoir dans quel village ou quelle maison exactement.
3. Manifestes en couches : ce que voient les ferries
Pour chaque bundle LuckyBlock, on construit un manifest en deux parties :
- Partie claire (visible par tous les ferries) :
- pays / région / commune cible,
- priorité (P0..P3),
- TTL,
- taille et hash du bundle.
- Segments chiffrés (lisibles seulement par certains hubs) :
- « prochain saut » (station K/H ou proxy) chiffré avec la clé publique de ce hub,
- éventuels proxys intermédiaires pour délester ou masquer la destination,
- informations internes (sous-commune, cellule géo plus fine).
Résultat :
- un ferry humain ou un téléphone ne voit que « ça part de A vers région B, priorité P1, TTL 7 jours » ;
- la mairie de B, en déchiffrant son segment, découvre ensuite vers quelle sous-zone ou quel OBID elle doit router le bundle.
4. Ferries opportunistes : qui transporte quoi ?
Un ferry est n’importe quel porteur de données qui traverse les zones : téléphone, boîtier S, laptop, bus, moto, ONG, etc.
- Les ferries transportent des bundles (fichiers LuckyBlock) signés et compressés.
- Ils ne lisent pas le contenu (chiffré) ni les adresses détaillées.
- Ils déclarent seulement leur trajectoire : « je vais de la région A à la région B via telle station ».
L’application ferry (Termux, laptop, script USB) fait en pratique :
- Scan des bundles disponibles à la station de départ (K/H),
- Charge ceux qui correspondent à sa destination ou à des hubs intermédiaires,
- Dépose ces bundles sur les stations rencontrées sur sa route,
- Récupère en retour d’autres bundles à emmener plus loin.
C’est le même principe que le « DTN » ou le « data mule » : le bus ou le téléphone devient un câble USB sur pattes.
5. Résilience en cas de crise
5.1. Coupures réseau & bombardements
Si les liens Internet ou radios longue distance tombent, la carte géographique par communes et hubs permet de maintenir un réseau « en morceaux » :
- chaque commune continue à consigner ses actes et décisions localement,
- les ferries déplacent les bundles d’un hub à l’autre au fil des trajets humains,
- la chaîne d’événements (blockchain locale) se recolle dès qu’un ferry relie à nouveau deux îlots.
5.2. Coup d’État ou branche compromise
Les identités officielles (maires, préfets, services essentiels) sont ancrées dans les premiers blocs de la chaîne. En cas de coup d’État ou de capture d’un centre :
- les maires gardent un moyen indépendant de vérifier qui est encore légitime,
- ils peuvent décider de couper une branche jugée compromise (via des transactions spéciales sur la chaîne),
- le forum des maires continue d’exister, même si les infrastructures centrales tombent.
6. Routage pratique & exemple de cycle
6.1. Hubs géographiques
Un hub géographique est une station K/H déclarée avec un identifiant de commune et une position approximative (grille ou GPS flouté).
- rayon de couverture typique : 10 à 15 km en LoS,
- liaisons point-à-point possibles entre hubs via antennes directionnelles.
6.2. Exemple simplifié
Exemple d’un message P1 de la région A vers un maire de la région B :
- K1 (région A) crée un bundle pour « région B / commune 205, priorité P1, TTL 7 jours ».
- K1 chiffre un segment indiquant que le prochain hub cible est K2 (station bus en B).
- Un bus fait A → B ; le ferry bus charge le bundle à K1, le dépose à K2.
- K2 déchiffre son segment, voit qu’il doit transmettre le bundle à K3 (village), par Wi-Fi local ou autre ferry.
- K3 utilise sa table interne pour livrer le bundle à la tablette du maire
OBID-MAIRE-COMMUNE-205-XXXXXX. - La tablette émet un accusé de réception qui sera à son tour transporté, permettant de purger le bundle initial côté source.
K1 (région A) --(bus LuckyBlock)--> K2 (région B) --(ferry local)--> K3 (village)
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| maillage logique (communes / OBID) |
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